Pain de l’Espoir : valoriser le pain non consommé auprès des éleveurs

Pain de l’Espoir est une association animée par des bénévoles ayant pour objectif principal de lutter contre le gaspillage en récupérant le pain non consommé auprès des collectivités (écoles, collèges ou restos U), des particuliers boulangeries mais aussi les invendus des boulangers.

Le contexte

C’est dans les années 80 qu’une Montpelliéraine, Bernadette REDAL, volontaire depuis1975 à l’Action d’Urgence Internationale, revenant d’une intervention dramatique, lance un cri de révolte    : « Si seulement nous ramassions le pain jeté dans nos poubelles, nous pourrions faire davantage  ! »

L’idée était née : lutter contre le gaspillage et soutenir les sinistrés des catastrophes naturelles. Après bien des réflexions, les statuts de Pain de l’Espoir sont déposés à la Préfecture de Montpellier et inscrits au Journal officiel le 19 Juin 1985.

Le projet

Pain de l’Espoir a été crée en 1985 à Montpellier pour lutter contre le gaspillage alimentaire du pain. Le ramassage du pain,  non distribué ou non consommé, est réalisé grâce à deux camions, auprès des collectivités, des boulangers et même des particuliers. La moitié du pain récupéré provient de la boulangerie industrielle du Pain d’Or et de la boulangerie artisanale, de resto U et d’une école primaire, un collège et trois organismes de solidarité. 

Tout ce pain est ensuite séché avant d’être mis en gros sacs de 15kg. Ensuite le pain est vendu et parfois livré à une trentaine de clients comme des éleveurs de cochons, de lapins, chèvres ainsi que des particuliers. Pain de l’Espoir vend en moyenne 30 tonnes de pain sec par an. L’association se compose exclusivement de bénévoles. Les bénéfices des ventes sont ensuite distribuées aux victimes de catastrophes naturelles.

Mise en oeuvre : Pain de l'Espoir est entièrement animé par des bénévoles dont plusieurs groupes de l’A.T.O. ( Atelier Thérapeutique Occupationnel ) "Les Terres Blanches".

Pendant chaque période de travail au local du Pain de l’Espoir, une dizaine d'adultes en situation de handicap, accompagnés par un éducateur, participent au traitement du pain récupéré. Cela leur permet, comme à tout bénévole, d'être utiles (d’aidés, ils deviennent aidants) et de maintenir des relations sociales grâce à la présence de bénévoles extérieurs à l’ATO.

Pain de l'Espoir accueille également d’autres personnes en situation de handicap venant travailler de façon autonome. 

Deux points de vente ont été instaurés    :

• à Lodève sur le parking de la jardinerie POINT VERT le 1er mardi du mois de 14 h à 15 h
• à Bédarieux, dépôt-vente aux Établissements PÉRIS.

Prix : 6 € à l’unité et 5 €  le sac à partir de 20 sacs achetés

Au total entre le tri, le ramassage, l’administration, l’association compte une trentaine de bénévoles. 

Moyens : La mairie soutient le projet en mettant à disposition un local. 

Depuis 2018, des jeunes qui accomplissent leur service civique au sein del’association Unis-Cités apportent une aide précieuse pour la collecte du pain et le conditionnement en atelier.

Les moyens utilisés pour la valorisation du pain sont exclusivement issus de la récupération :

• les plans de travail pour préparer le séchage sont constitués d'anciens sommiers métalliques de type grillage qui ont étés fixés sur une structure en bois,
• le pain est mis à sécher dans des cagettes en plastique récupérées auprès des commerçants,
• les sacs de jute pour le conditionnement du pain sont gracieusement fournis par les cafés Bibal,
• les ficelles sont récupérées dans les poubelles 
• les supports en fer pour maintenir le sac de pain pendant son conditionnement ont été fabriqués par un bénévole.

Résultat : 1500 tonnes de pain sec recueillies et vendues depuis la création de l’association. 231000 euros donnés en aide aux sinistrés des catastrophes naturelles :

• séismes en  Egypte, Salvador, Népal
• cyclones en Haïti, Martinique, Sri Lanka,
• inondations dans l’Hérault (Montpellier, Lattes), le Var (La Londe les Maures), et le Gard (Saint Laurent le Minier)...

Le Petit Plus

Une fois les frais de fonctionnement déduits (gasoil, assurances, etc.) les gains récoltés (8000 à 9000 €) sont versés à des associations portant secours à des populations victimes de catastrophes naturelles (dont l’Action d’Urgence Internationale), choisies par le conseil d’administration ou directement à des sinistrés via les Centres Communaux d’Action Sociale.

Service proposé aux acteurs locaux : vente de sac de pain 

Besoin pour le développement de la structure  : trouver des bénévoles pour travailler au local, pour conduire les camionnettes de ramassage et de livraison

Rédigée par Clémence Guignard, volontaire LFC - Avril 2019. 

Dernière modification : 04 Avr 2022.