Contexte
En 1980, lors d’une manifestation à Boston (États-Unis) contre l’armement nucléaire, Brian Feiganbaum est arrêté. Pour payer ses frais de justice, 8 de ses compagnons essaient alors de lever des fonds en vendant des pâtisseries préparées à partir d’invendus. Leur vient ainsi l’idée d’organiser une soupe populaire devant la banque qui finançait le projet d’armement nucléaire. De fil en aiguille, le mouvement commence à distribuer de plus en plus de repas, notamment lors de manifestations opposées au gouvernement, ainsi que lors de maraudes, aux sans-abris.
Aujourd’hui le mouvement, qui ne se considère pas comme une association, a plusieurs groupes aux quatre coins du monde. Son fonctionnement est horizontal et refuse les formes de hiérarchie traditionnelles. Anarchiste et clairement affiché d’extrême gauche, Food Not Bombs revendique la solidarité sociale, la nourriture comme un besoin de première nécessité et non un privilège, la paix et l’arrêt de l’exploitation des hommes et des animaux.
Le projet
Le mouvement Food Not Bombs dispose de nombreux groupes indépendants partageant tous le même objectif : distribuer des repas végétariens ou vegans aux personnes précaires tout en promouvant les valeurs de l’association. Tous les repas sont préparés à partir d’invendus et de dons. En fonction des groupes et des lieux, d’autres actions peuvent être menées en parallèle telles que le soutien aux grévistes, l’aide aux populations marginalisées, occupées ou aux victimes de catastrophes naturelles, l’organisation de projets de communauté, la sensibilisation…
Les groupes fonctionnent sur la base du bénévolat et refusent toutes subventions afin de conserver une indépendance. Chacun est libre de lancer une branche du mouvement Food Not Bombs dans sa commune. Il suffit d’avoir assez de volontaires et un lieu pour cuisiner. Des rencontres internationales entre les différents groupes permettent aux différentes branches du mouvement d’échanger entre elles.
Un groupe du mouvement Food Not Bombs s'est développé, depuis quelques années, à Banja Luka, en Bosnie-Herzégovine et met en place les actions mentionnées ci-dessus.
Pour qui?
Le projet s’adresse aux personnes en situation de précarité et soutient également les grévistes, victimes de catastrophes naturelles, réfugiés, oppressés…
Résultats
Food Not Bombs est aujourd’hui présent dans 65 pays différents et dans 1000 villes. Le mouvement est un exemple de solidarité et d’auto-organisation à fortes convictions. Les activistes de Food Not Bombs ont de plus réussi à lancer plusieurs autres mouvements : Food Not Lawns, Homes Not Jails, Indymedia, Really Really Free Markets…
Petit plus
Bien que le mouvement, antispéciste et écologiste se refuse à cuisiner et fournir des produits carnés, les activistes se chargent la plupart du temps de redistribuer les produits carnés qui leur sont donnés à d’autres associations caritatives.
Cette fiche initiative a été rédigée par Manon Piocelle, stagiaire LFC en février 2023
Dernière modification : 19 Mai 2023.
Food Not Bombs
Food Not Bombs est un mouvement qui vise à limiter le gaspillage alimentaire et favoriser l'équité sociale et économique en distribuant des repas préparés à partir d'invendus aux personnes démunies et marginalisées.