Le contexte
Le Marché d’Intérêt National (MIN) de Grenoble-Alpes Métropole est un lieu d’échanges entre producteurs et restaurateurs/traiteurs/grossistes. Il a été crée en 1963. Situé en centre-ville, ce MIN produit 120 tonnes de déchets de produits par jour.
Le projet
Les fruits et légumes disqualifiés par le MIN sont mis en conserve par des salariés en insertion professionnelle. Ils sont en charge du tri, de la manutention, de la transformation et de la vente.
Récoltés au jour le jour, les produits sont stockés dans une chambre froide installée sur le parking mutualisé du M.I.N. Cet outil, co-loué avec les associations d’aide alimentaire, permet à la conserverie de gérer les volumes. En effet, certains produits bruts qui peuvent être consommés immédiatement sont directement distribués aux associations.
Les produits transformés par la Conserverie (tartinades, soupes, plats cuisinés, confitures, chutneys…) seront eux commercialisés dans les épiceries solidaires de l’agglomération Grenobloise : Eléfàn, Episol, Locavore, La Bonne Pioche, etc
Les porteurs du projet
Créée à l’initiative d’un Club d’Entreprises auquel appartient le MIN, ce projet est né de la rencontre des entreprises de droit commun (dont le M.I.N) et du Groupement des Entreprises d’Insertion (GEI) avec la Régie de Quartier Villeneuve et le restaurant de l’ESAT Pré-Clou gérant la production :
- le GEI (Groupement des Entreprises d'Insertion) qui a mobilisé plusieurs de ses SIAE adhérentes (l'Arbre fruité, Adams-Adfe, Repérages et la Régie de Quartier Villeneuve-VO) et son Club d'Entreprises, avec en 1er lieu le MIN de Grenoble, qui chaque année jette près de 150 tonnes de fruits et légumes disqualifés.
- Episol : épicerie solidaire sur le secteur 4
- la Banque Alimentaire qui porte l'action "3 étoiles solidaires"
Le projet bénéficie en outre du soutien de l'association J'aime Boc'oh, porteuse d'un projet similaire sur une agglomération voisine.
Dans la même dynamique : La conserverie mobile et solidaire de Romans-sur-Isère, dans la Drôme est une initiative similaire. Elle permet également de promouvoir le bien manger sans se ruiner, de lutter contre le gaspillage alimentaire, et de se réapproprier le savoir-faire de la mise en conserve. Concrètement, l'association récupère des denrées chez les producteurs en milieu rural et les transforme dans les villages et les quartiers favorisant le lien social. Les bocaux produits sont distribués auprès de familles de Romans qui fréquentent les centres sociaux et qui peuvent ainsi orienter autrement leurs budgets alimentaires.
Ce projet est à l’initiative de trois maisons de quartier de la Drôme qui se sont rassemblés pour former une “coopération”, un moyen d’amplifier les actions en proximité et la cohésion dans les actions menées.
Le site de la coopération entre ces trois lieux, trois maisons de quartier : ici
Le Petit Plus
A travers ce dispositif, 80 à 90% des déchets du MIN sont retraités, ce qui représente des économies d’échelle importantes car la gestion des déchets est payée au prestataire à hauteur de 70-80 euros la tonne. Il permet également de développer des compétences métiers dans le domaine de l’agroalimentaire pour les personnes en réinsertion. Enfin, ce projet a également une visée sociale : 20% des produits transformés seront vendus à prix coûtants.
Cette fiche initiative a été rédigée par Flora Douheret, volontaire LFC - Octobre 2018.
Dernière modification : 13 Mai 2020.
La conserverie solidaire
Le projet de conserverie solidaire consiste à valoriser des fruits et légumes disqualifiés en conserves artisanales au service de la création d'emplois en insertion.