Le contexte
Le 11 juin 2014 l’Université d’Oxford publiait une étude sur l’impact des différents régimes alimentaires sur les émissions de gaz à effet de serre. Résultat : à quantité de calories égales (2000 pour cette étude) un régime végétarien émet 2,5 fois moins de gaz à effet de serre qu’une personne mangeant beaucoup de viande (+ de 100 grammes par jour).
En 2018 selon un sondage BVA commandé par Greenpeace, 6 français sur 10 étaient favorables à l’idée d’introduire un menu végétarien dans les cantines scolaires, plus de la moitié des parents d’élèves soutenait cette idée.
Carottes râpées au cumin en entrée, boulettes de soja sauce tomate accompagnées de leur mélange de céréales puis fromage et compote en dessert. Un menu du petit resto végétarien du coin ? Non simplement le repas des enfants de la ville de Grenoble le lundi 13 janvier 2020.
Le projet
Grenoble, une ville de 160 000 habitants accueillant 11 000 enfants dans ses établissements primaires impose depuis novembre 2017 un à deux repas sans viande dans les cantines scolaires toutes les semaines.
Aujourd’hui, suite à la loi EGalim, l’obligation s’est imposée sur l’ensemble du territoire mais la « capitale des Alpes » fait office de pionnière dans le domaine.
Fonctionnement
Depuis plus de 2 ans la ville impose entre 1 et 2 repas végétarien par semaine dans les établissements scolaires primaires. Afin d'assurer l'équilibre nutritionnel et d'éviter toutes carences alimentaires, les menus sont élaborés avec l’aide d’une diététicienne. En cuisine il a fallu s’adapter, changer les mentalités. Au niveau technique certains plats végétariens demandent des cuissons différentes et des assaisonnements nouveaux.
Résultats
La ville qui dépense plus de 3 millions d’euros par an pour la confection des repas réalise des économies grâce aux menus végétariens lui permettant d’acheter davantage de produits locaux et de produits issus de l’agriculture biologique. Côté prix, les menus coûtent moins de 80 centimes aux familles les moins aisées.
Et les enfants ils en pensent quoi ?
« Y a des fois on dit j’aime pas mais au final on aime ». A la cantine les enfants sont obligé de goûter le repas et certains font de belles découvertes. C’est le cas de cette mère de famille rapportant le soudain intérêt de son fils pour les radis « ça peut même remplacer les chips… ». (Extrait du reportage de France 2 sur le sujet).
Pour retrouver le reportage intégral de France 2, cliquez ici
Le Petit Plus
Pour voir à quoi ressemble les menus de la municipalité de Grenoble cliquez ici. Depuis janvier 2019, la Ville de Grenoble participe à la démarche internationale "Lundi Vert" qui consiste à ne pas proposer de menu carné le lundi aux enfants.
Avec la loi Egalim les villes doivent proposer sur une période test de 2 ans ces menus végétariens. A Grenoble cela fait déjà deux ans que ces menus sont au programme et le test semble s’être bien déroulé.
Rédigée par Thomé Orenga, volontaire LFC - Mars 2020.
Dernière modification : 29 Mar 2020.
Ville de Grenoble
Grenoble, une ville de 160 000 habitants accueillant 11 000 enfants dans ses établissements primaires impose depuis novembre 2017 un à deux repas sans viande dans les cantines scolaires toutes les semaines.