Le Contexte
Selon l’Ademe, l’alimentation humaine « perd » chaque année environ 10 millions de tonnes de produits à consommer. Une grande portion, évaluée à 16 milliards d’euros, est déclassée ou détruite. Toutes les familles de produits sont concernées par ce gâchis, et notamment la filière du blé, analysée par l’Ademe dans une étude qui vient de sortir. 6 % de la production de blé français (soit 4,9 millions de tonnes) est écartée ou détournée de la vente. Et ce, car une bonne partie n’est pas récoltée et ne quitte pas les champs ; le reste étant déclassé en alimentation pour les animaux.
Ce gaspillage touche aussi les produits finis, comme le pain. 10,6 % des baguettes et autres boules de seigle de boulangeries artisanales sont écartées de la vente. 15 % de ces invendus sont donnés, 25 % déclassés en alimentation animale et 60 % détruits.
La France vise à réduire le gaspillage alimentaire de moitié d’ici 2025. Une urgence, quand on sait que 34,9 % des familles monoparentales vivent sous le seuil de pauvreté (chiffres de l’Insee, basés sur le recensement de 2015). Avec moins de 1 523 euros pour une famille monoparentale ou un couple sans enfant, ces 10,6 % de pains gaspillés posent question.
Source : https://www.up-inspirer.fr/41460-le-pain-perdu-des-boulangeries
Le Projet
La boulangerie Pani a été créée en 1957 à St-Marcellin dans l’Isère. Elle est née de l’association de quatre artisans boulangers de l’époque. La boulangerie a évolué au fil des décennies, en élargissant son rayon d’action en Isère, notamment sur l’agglomération Grenobloise. En février 2006, à la suite du rachat de l’entreprise par Franck Martenon, la boulangerie Pani a connu une croissance importante et franchi un cap. En plus du fournil de Saint-Marcellin, un deuxième fournil a été créé en 2006 à Echirolles.
La Boulangerie Pani est avant tout une entreprise de proximité à taille humaine. L’entreprise veut contribuer à la sauvegarde de la planète, c’est pourquoi elle a mis en place une charte de Développement Durable, qui s’articule autour de 4 axes :
- le respect de l’environnement (bâtiment aux normes HQE, choix des matières premières, priorité aux circuits courts, gestion raisonnée des déchets, etc.).
- l’efficacité économique (politique d’achats responsable, promotion d’une consommation responsable, exigence de qualités nutritionnelles, etc.).
- l’équité sociale (gestion équitable des ressources humaines, santé et sécurité, formation, etc.).
- la sélection de farines régionales.
La mise en oeuvre
Afin de lutter contre le gaspillage alimentaire la boulangerie Pani et la brasserie Cocomiette (de Grenoble) ont créé un partenariat permettant à Cocomiette de récupérer les invendus de pain auprès de la boulangerie Pani. En effet, Cocomiette récupère le pain séché broyé pour le transformé en bière dans leur Brasserie du Val d’Ainan, toujours en Isère, à l’ouest du massif de la Chartreuse. Aujourd’hui, les céréales maltés sont remplacés à 30% par le pain rassi.
Le Petit Plus
Par ailleurs la boulangerie Pani utilise principalement du blé bio et travaille avec des producteurs locaux pour les noix AOP de Grenoble ou les pralines de Saint-Egrève. Les emballages sont également confectionnés majoritairement dans la région.
Rédigée par Clémence Guignard, volontaire LFC - Mai 2019.
Dernière modification : 29 Mar 2020.
Boulangerie Pani
Afin de lutter contre le gaspillage alimentaire la boulangerie Pani et la brasserie Cocomiette (de Grenoble) ont créé un partenariat permettant à Cocomiette de récupérer les invendus de pain auprès de la boulangerie Pani.