La Région Occitanie accompagne les industries agroalimentaires vers des pratiques plus durables

Le contexte

L'AREA (Association Régionale des Entreprises Alimentaires de la région Occitanie) est un réseau actif composé de plus de 300 entreprises agroalimentaires financé par la Région, l’Etat et l’Europe. La richesse de ce réseau se trouve dans la diversité des entreprises représentées : toutes tailles et tous corps de métiers liés à l'agroalimentaire. Les entreprises agroalimentaires représentent jusqu'à 55% de l’effectif salarial du secteur sur la région Occitanie. L'enjeu du réseau de l'AREA est donc bien ancré dans l'économie régionale :

- Prévenir le gaspillage alimentaire

- Gouvernance alimentaire locale et assurer un environnement propice à une action efficace

- Promouvoir une alimentation durable et une bonne nutrition     

- Assurer l’équité sociale et économique

- Appuyer la production alimentaire (liens rural-urbain)

- Approvisionnement et distribution alimentaires

Le projet

En 2010, l’AREA Occitanie (Association Régionale des Entreprises Alimentaires de la région Occitanie) a mis en place la deuxième édition de la Charte de progrès pour le Développement Durable des entreprises agroalimentaires du Languedoc-Roussillon.

Cette Charte, doit permettre aux entreprises signataires d’aller plus loin dans leurs engagements et de suivre de plus près les progrès enregistrés par le groupement dans un perspective de valorisation auprès de parties intéressées.

La Charte de progrès pour le Développement Durable des entreprises agroalimentaires proposée par l’AREA formalise les engagements des entreprises pour une activité plus durable. Une première version a été rédigée en 2007. Cette Charte doit permettre aux entreprises signataires d’aller plus loin dans leurs engagements et de suivre de plus près les progrès enregistrés par le groupement dans un perspective de valorisation auprès de parties intéressées.

En 2011, on comptait 46 entreprises signataires de la charte de progrès LRIA.

Une quarantaine d’indicateurs sont évalués : Chiffre d’affaires, résultats d’exploitations, net, coût de production par kilo produit, nombre de nouveaux produits commercialisés, évolution du budget R&D, Nombre d’actions engagées pour participer au repeuplement et/ ou à la sauvegarde d’espèces naturelles etc. 

Celle-ci formalise donc l’engagement de ces entreprises dans une démarche de Développement Durable. Ici, les engagements sont synthétisés au nombre de 8 afin de préciser et de consolider la démarche des entreprises.

Économie et stratégie :

• 1. Assurer la pérennité économique de l’entreprise en veillant à la cohérence avec les engagements en matière environnementale, sociale et sociétale,
• 2. Engager une démarche permanente d’innovation

Responsabilité sociétale et sociale : 

• 3. Favoriser les bénéfices Nutrition/Santé et garantir la sécurité des produits,
• 4. Renforcer les liens entre l’entreprise et son territoire
• 5. Maintenir et développer des emplois pérennes et valorisants pour les employés

Gestion durable des ressources et impact environnemental : 

• 6. Réduire les consommations directes et indirectes de ressources naturelles non renouvelables,
• 7. Contribuer activement au maintien et au renforcement d’espèces animales et végétales,
• 8. Minimiser les déchets et les rejets de polluants dans le milieu naturel.

Les entreprises signataires s’engagent à mener des actions sur le plus grand nombre de thèmes au cours des 3 années suivant la signature. Au minimum, 1 action par pilier sera mise en œuvre, complétée par la définition d’un plan d’action sur les engagements pris. 

Une analyse des résultats obtenus seront effectués annuellement par un tiers indépendant. La synthèse de ce suivi fera ensuite l’objet d’une communication de la part de l’AREA et de la FFL (Fédération Fruits et Légumes, Occitanie). Par ailleurs, pour formaliser l’évolution de l’entreprise dans son engagement, chaque entreprise signataire s’engage à réaliser un rapport annuel développement durable

Des exemples

• Engager des démarches permanente d’innovation

Dans la démarche de DD, l’innovation peut permettre une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux (éco-conception, prise en compte de la fin de vie du produit, etc) et permettre une réduction des consommations de ressources non renouvelables. 

En action, exemples de bonnes pratiques : 

• lancement et participation au “Train des producteurs”, regroupement de 7 entreprises pour vendre leurs produits en commun,
• création d’un jury interne pour la dégustation et le développement de nouveaux produits,
• recherche, mise en valeur et/ou valorisation d’une filière de commerce équitable,
• participation active à un club de réflexion sur l’éco-conception,
• investissements dans des activités de R&D contribuant au développement de la chimie “verte”,
• gamme de produits du terroir et produits locaux

• Favoriser les bénéfices nutrition/santé et garantir la sécurité des produits 

Les entreprises actives dans les secteurs de l'agroalimentaire ont un rôle particulier à jouer par leur action sur la nutrition et la santé. Elles doivent donc commercialiser des produits ne contribuant pas à une carences nutritionnelle, ou présentant des risques avérés pour les consommateurs. 

Actions, exemples de bonnes pratiques : 

• Additifs absents ou naturels (arômes, colorants) et absence de conservateurs
• diminution du sel dans les produits 
• systématisation de l’étiquetage nutritionnel
• produit sans sucre ajouté, diminution des sucres
• réduction des matières grasses, de l’huile de palme.

• Renforcer les liens entre l’entreprise et son territoire:

Pour consolider son ancrage territorial, l’entreprise doit viser une intensification de ses liens avec les acteurs locaux. 

Actions, exemples de bonnes pratiques :

• recours à des ESAT pour l’entretien des espaces verts
• visite croisée d’une entreprise locale avec les salariés
• être membre d’une association locale de protection de l'environnement.

Dernière modification : 21 Avr 2020.