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Langouët, ville sans pesticides engagée en faveur du développement durable

Collectivité

Langoët

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Le contexte

Située au cœur d’un important bassin agricole (laitier notamment), la mairie de Langouët, poussée par la volonté de quelques élus et habitants, s’est mobilisée en faveur d’un développement local plus écologique et durable. Langouët est aujourd’hui une commune engagée pour lutter contre le changement climatique et la préservation des ressources. 

Le projet

L’engagement de la ville de Langoët pour l’environnement se met en œuvre depuis une vingtaine d’années, et a débuté par des actions dans les écoles, avec l’installation de panneaux photovoltaïques, d’un système de récupération d'eau de pluie pour la chasse d'eau des toilettes, des intérieurs tout en bois, un potager et, surtout, la première cantine de France à passer au bio, il y a de cela 15 ans. Elle a mis en place une grande diversité d’actions détaillées ci-dessous. L’ensemble des projets mis en œuvre, et soutenus par la collectivité, sont à destination des habitants et de la société en général. 

Le projet a comme objectifs de limiter l’empreinte carbone et la consommation des ressources, préserver les ressources naturelles et garantir la santé des habitants. 

Pour ce faire, la ville de Langoët a mis en place de nombreuses actions dans ce sens, et devient un véritable laboratoire d'innovations écologiques. Parmi les mesures phares, la mise en place d’une cantine 100 % bio et locale depuis 2004, qui est également zéro déchets. La ville est également marquée par l’absence de désherbage chimique depuis 1999. Concernant l’alimentation durable, la ville fait de la permaculture, et a créé des jardins partagés, a installé une ferme permacole, “Le champ de patates”, sur l’ancien terrain de foot communal, et soutient un projet de Tiers-lieu pour 2022. Ce tiers-lieu comprendra une serre pour la permaculture, des salles pour les associations, ou pour du coworking… Par ailleurs, des habitats économes et écologiques ont été bâtis : cela comprend une école labellisé à Haute Qualité Environnementale, des logements sociaux passifs et un concept innovant de BioClimHouse. La ville compte aujourd’hui trois hameaux écologiques avec une trentaine de « maisons-potager ». De plus, la ville a une centrale solaire, un projet d’autoconsommation collective, une pépinière d’activités centrée sur l’économie sociale et solidaire, et a créé le réseau Bretagne Rurale et Urbaine pour un Développement Durable (Bruded).

La commune est donc une pionnière en France dans la transition écologique et énergétique. En effet, c'est la première en Bretagne à installer des panneaux photovoltaïques sur les toits des bâtiments municipaux, et la première à avoir instauré une cantine scolaire 100% bio et locale.

Langouët teste aussi plusieurs solutions pour un transport plus durable : une flotte de voitures en auto-partage, dont une voiture électrique que les habitants peuvent louer à l'heure ou à la journée. La commune encourage également le co-voiturage.

Le résultat des actions menées est difficilement quantifiable. On peut noter que la commune a fait aboutir ses projets et est donc devenue très attractive. Dans cette ville de 600 habitants, le maire reçoit désormais 300 demandes d’installation chaque année. Les citoyens participent activement au financement des projets. Le projet d’emprunt lancé par la commune pour un projet de permaculture partagée et pédagogique a permis de récolter 25 000 euros. En novembre 2016 déjà, Langouët avait levé 40 000 euros de dons pour rénover le centre-bourg. 

Cette dynamique territoriale en faveur de la transition écologique conduit également à une conversion progressive des mentalités, bien que plus ou moins difficile. 

Le petit plus 

Langouët s’est en particulier illustrée comme figure de proue du mouvement anti-pesticides mené par des communes et des collectifs comme "Nous voulons des Coquelicots" ou le "Collectif des maires anti-pesticides". Outre le fait d’avoir banni les pesticides dans la gestion des espaces verts et de la voirie, la commune de Langoët menée par l’ex-maire, Daniel Cueff, a pris en mai 2019 un arrêté stipulant l’interdiction de l’utilisation de produits phytopharmaceutiques sur le territoire de la commune, à une distance inférieure à 150 mètres de toute habitation ou bâtiment professionnel. Cet arrêté a été repris par une centaine de communes partout en France comme moyen de contestation et de mobilisation pour une agriculture plus durable, comme à Sceaux, Bagneux, Nanterre ou Gennevilliers. Bien que cet arrêté ait été déclaré irrecevable par la Cour d’appel de Nantes en février 2021, il a engagé des réflexions nécessaires pour plus de durabilité environnementale pour l’agriculture et les territoires.

Cette fiche a été élaborée par Adèle Guen, volontaire LFC - Mars 2021

Dernière modification : 13 Mai 2021.

Langoët

19 Rue des Chênes 35630 Langouet France

L’engagement de la ville de Langoët pour l’environnement se met en œuvre depuis une vingtaine d’années et a débuté par des actions mises en œuvre dans les écoles avec l’installation de panneaux photovoltaïques, d’un système de récupération d'eau de pluie pour la chasse d'eau des toilettes, des intérieurs tout en bois, un potager et surtout, la première cantine de France à passer au bio il y a 15 ans. Elle a mis en place une grande diversité d’actions détaillées ci-dessous.

Contact

Mairie de Langoët